- juin 7, 2023
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MSA Midi-Pyrénées Nord La protection sociale à hauteur d’homme
L’assemblée générale de la MSA Midi-Pyrénées Nord a eu lieu le 28 avril à Montauban, salle du marché gare, sous la présidence de Jean-Pierre Dilé, en présence d’un public nombreux composé des délégués des quatre départements de couverture de la Caisse et de ses nombreux partenaires. L’occasion de prendre la mesure des activités déployées par l’organisme de protection sociale, également acteur de développement social territorial, tant par les équipes salariées que par les délégués élus. Mais aussi d’appréhender les faits saillants du contexte général dans lequel s’est déroulé ce dernier exercice.
Mise en application des lois Chassaigne 1 et 2, accompagnement des crises, implication dans le Plan de prévention du mal-être en agriculture, gestion budgétaire serrée… Tels sont les sujets d’actualité marquants évoqués tour à tour par le président Jean-Pierre Dilé et par le représentant de la Caisse centrale en charge de l’action sanitaire et sociale, Jean-François Fruttero.« C’est la première fois que de telles avancées sociales sont obtenues. C’est une réforme de justice sociale. »a-t-il été fait observer concernant les lois Chassaigne, qui ciblent pour la première les chefs d’exploitations ayant consacré leur vie professionnelle à l’agriculture et pour la seconde les conjoints collaborateurs et aides familiaux. Il a aussi été relevé, et regretté, que seul un tiers des ressortissants soit concerné par cette revalorisation des retraites dont la mise en application concrète a pu générer des situations d’incompréhension par rapport aux effets d’annonce.
Mobilisation sur les crises
L’accompagnement renforcé des plus fragilisés par les crises successives a constitué une des priorités de la MSA. A ce titre, des échéanciers de paiement ont été accordés (1 571) et des prises en charge de cotisations ont été consenties pour la crise porcine, le gel 2021, au titre du PEC résilience, de la sécheresse, du gel 2022, de la grippe aviaire… pour un total de 24,57 millions d’euros.
Expertise sur le mal-être
A l’origine axé sur la lutte contre le suicide, le débat a été élargi au mal-être avec le plan issu du rapport Damaisin qui concerne les non-salariés comme les salariés. « Dans la feuille de route, la MSA a été identifiée au titre de son expertise. » a rappelé Jean-François Fruttero. Les Comités départementaux, mis en place sous l’égide des préfets, ont une mission de détection, notamment en s’appuyant sur des sentinelles dont le nombre est à renforcer, « Faites la formation sentinelle, elle est à portée de tous ! », mais aussi d’identification des causes et d’accompagnement au moyen des différents dispositifs à disposition. Ils seront assistés d’un comité technique pluri partenarial au sein duquel le savoir-faire de la MSA est reconnu : « L’objectif est d’arriver au bien-être de chacun, populations salariées et non salariées. » a insisté le président Dilé.
Contraintes budgétaires
L’augmentation du coût de l’énergie n’épargne pas la MSA. A ce titre, Jean-Pierre Dilé a cité son acteur informatique iMSA, « gros consommateur d’énergie mais sans informatique, nous ne payons plus les retraites… ! »Cette inflation vient percuter un cadre budgétaire contraint par la convention d’objectifs et de gestion, néanmoins signée. Une motion relative aux moyens de fonctionnement des Caisses de MSA a été adoptée par l’assemblée. « Nous allons négocier des rallonges budgétaires pour accompagner nos ressortissants, nos salariés. » a précisé l’administrateur national. « Malgré tout, des budgets ont été alloués aux élus pour leur permettre de continuer à déployer des actions sur le territoire. » a-t-il fait valoir, évoquant la mobilisation institutionnelle « Engagés pour l’alimentation ». Pour terminer, à l’adresse des délégués : « Le lien, c’est vous, pour recoudre ce qui est fracturé. »
Dominique Forneris