- septembre 25, 2023
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Cahors : La Fdsea rencontre la nouvelle Préfète
Une délégation du bureau de la Fdsea a rencontré la nouvelle Préfète, Claire Raulin, pour aborder les dossiers syndicaux de cette rentrée 2023, crises de certaines productions et conditions d’exercice du métier.
Le président de la Fdsea, Stéphane Pons, et plusieurs membres du bureau ont été reçus par la préfète le 19 septembre à Cahors. Le syndicat avait demandé cette rencontre pour lui présenter le travail qu’il réalise au quotidien et aborder les sujets difficiles du moment pour les agriculteurs Lotois. La crise viticole a été le premier thème largement développé par Lucien Dimani qui a présenté les conséquences du mildiou sur la vigne avec des rendements 2023 catastrophiques. Il a insisté sur les difficultés à traiter ces maladies cryptogamiques avec des molécules aujourd’hui de moins en moins performantes et prohibées en Bio ou label HVE 3. Une nouvelle cellule de crise est prévue en octobre après les vendanges pour constater les pertes réelles de rendements et envisager de nouvelles mesures de soutien aux vignerons. La Fdsea réclame, au-delà des habituels dégrèvements de TFNB et de cotisations sociales, un grand plan d’accompagnement aux vignerons sinistrés. La crise de la noix a également été abordée avec l’effondrement du marché et la mévente des noix de la récolte 2022. Des stocks de report importants sont présents à la veille de la récolte 2023, et personne n’en connaît la qualité ni les débouchés potentiels ! La Fdsea soulignait que le Ministère n’a fait aucune annonce malgré les demandes répétées de la profession pour lui venir en aide. La Préfète précisait que le rapport de situation va sortir fin septembre et qu’il faut attendre le bilan de la récolte 2023 pour envisager la suite.
GNR et Plan Loup
Les responsables professionnels exprimaient ensuite leur mécontentement sur le projet du Gouvernement de revenir sur la détaxation du GNR (Gazole non routier). Ils soulignaient que le prix de ce carburant agricole avait déjà doublé sur les dernières années et qu’une augmentation supplémentaire serait impossible à absorber pour les agriculteurs. Quant aux solutions alternatives, elles n’existent pas à ce jour ! Ils réclament donc l’annulation de cette mesure, dans l’attente de réelles solutions de remplacement. Julien Vielcazal, président des JA, revenait sur la prédation du loup pour remercier tous les acteurs qui se sont impliqués dans la résolution de ce problème. Concernant le nouveau plan loup qui vient d’être adopté par le Gouvernement, il regrette le peu d’avancées notables et la non prise en compte des propositions faites par les éleveurs. Il souhaitait davantage d’ambition pour protéger les troupeaux et sauver le pastoralisme. Il appelait notamment à reconnaître le travail des louvetiers en les indemnisant correctement pour le temps passé sur cette surveillance. Concernant les autres dégâts de grand gibier, sangliers, chevreuils, cerfs, Thierry Noireau appelait à une meilleure régulation des populations car les dégâts vont croissants d’année en année, exigeant des sommes d’indemnisations toujours plus fortes à la charge de la fédération des chasseurs.
Gestion de l’eau
La Fdsea souhaiterait une véritable simplification des arrêtés de restriction des usages de l’eau qui sont aujourd’hui beaucoup trop administratifs et pas représentatifs de l’état réel de la ressource. Leur rédaction est donc controversée et leur mise en œuvre sujette à polémique. L’irrigation devenant un enjeu majeur à cause du réchauffement climatique et des périodes croissantes de sécheresse, la gestion de l’eau est d’une acuité prépondérante. La Préfète se félicitait au passage du succès du programme expérimental de curage des lacs Lotois, et souhaitait que l’exemple soit repris. Autre sujet, le respect de la propriété privée des agriculteurs et la réactivation du programme Demeter de surveillance. La profession souhaite davantage de vigilance et de patrouilles de gendarmerie pour dissuader les voleurs de biens ou d’images sur les fermes. Enfin, Francis Andrieu revenait sur la revalorisation des retraites agricoles pour demander la réintégration des périodes d’aides familiaux dans le calcul. Il abordait aussi le problème de la fin de vie avec l’accompagnement des aînés et la lutte contre leur isolement.