- mai 14, 2024
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GEL : des dégâts catastrophiques
Pour faire suite aux épisodes de gel entre le 19 et le 23 avril, « un tour de plaine » permettant de dresser un premier constat des dégâts a été organisé par la Chambre d’Agriculture et la DDT sur la quasi-totalité des secteurs du département.
Les 2 et 3 mai derniers, les agents de la DDT et les représentants de la Chambre d’Agriculture se sont donc rendus sur une vingtaine d’exploitations impactées par ce gel très préjudiciable aux futures récoltes.
La viticulture et la nuciculture sont très touchées. En effet, les températures négatives (jusqu’à moins 5 degrés) durant plusieurs nuits ont causé des dégâts définitifs pour la récolte 2024. Afin d’établir un rapport qui va officialiser les premiers effets de cet événement exceptionnel, une vingtaine d’exploitations ont été visitées par M. DE GEYER et Mme GAJOT de la DDT accompagnés de Christophe ROGER, chargé de mission à la Chambre d’Agriculture et Isabelle RESSEGUIER, Benoit LABROUE et Quentin RAYJAL responsables professionnels.
Pour les raisins de cuve, les dégâts sont évalués entre 50 % et 100 % de pertes. En fonction des territoires, de l’altitude, de l’exposition des parcelles, … les pertes sont énormes. Plus de 80 % de la surface en vignes a gelé. AOP Cahors, Coteaux du Quercy, IGP Glanes, Rocamadour, tous les secteurs ont été impactés. Les viticulteurs rencontrés sont très pessimistes. Après des aléas à répétition, gel, grêle, mildiou, sécheresse, une bonne récolte 2024 était vivement espérée pour retrouver le moral et de la trésorerie rendue souvent négative par la succession de tous ces évènements défavorables.
Malgré les dispositifs de lutte mis en place par certains, le développement végétatif était trop avancé pour résister à plusieurs nuits de gel intense !
Pour le raisin de table, les pertes de récolte sont globalement estimées à environ 50 %. Mais certaines parcelles sont touchées à 100 %.
Concernant les noyers et châtaigniers, le gel a également engendré des pertes importantes. Les variétés précoces Lara, Chandeleur en particulier, sont les plus impactées. A ce stade, les taux de pertes estimés varient de 30 % à 80 % selon les exploitations. Les pertes peuvent atteindre 100 % pour certaines parcelles. Comme pour la viticulture, l’exposition, l’altitude, le relief constituent des facteurs importants dans l’impact du gel.
L’arboriculture est également concernée par les conditions météorologiques de ces derniers mois. Dans le Quercy Blanc, Abricotiers, pruniers (prunes américano japonaises) et pêchers sont notamment touchés par des chutes physiologiques massives en lien avec les pluies excessives et les températures froides sur la floraison. Les taux de pertes sont estimés à 50 %.
La grêle a aussi touché quelques secteurs du département. Les prunes d’entes, en particulier sur la commune de Prudhomat, sont marquées par les grêlons. L’évaluation des pertes est prématurée aujourd’hui.
Certaines productions maraichères enregistreraient également des pertes. Des compléments d’informations seront nécessaires pour évaluer l’impact du gel.
Toutes ces observations et ces données vont permettre à la DDT d’élaborer ce premier rapport de constatation des aléas. Une nouvelle expertise avant récolte sera obligatoire pour déterminer des taux de pertes définitifs.
Cette dernière évaluation permettra, en fonction des taux de pertes, de demander une reconnaissance au Ministère pour déclencher la procédure d’Indemnisation de Solidarité Nationale (dispositif qui remplace les calamités agricoles).
©Photo : Christophe Roger