La Culture pour parler du mal-être en AgriCulture : Une pièce, trois soirées… Plus de 400 spectateurs conquis !

L’action sanitaire et sociale de la MSA Midi-Pyrénées Nord a profité de la tournée Scène Errante #2 de la Compagnie La Joie Errante pour organiser trois représentations de « Vacarme(s) ou comment l’Homme marche sur la Terre » dans le Tarn, le Tarn-et-Garonne et le Lot.

En organisant ces représentations (26,27 et 28 juin), l’action sanitaire et sociale avait à cœur de proposer un spectacle qui fait sens avec ses missions et l’accompagnement des actifs agricoles fragilisés par des évènements de vie. C’est avec l’envie d’aller vers des agricultrices et des agriculteurs, de parler avec eux de la réalité de leur métier et de créer du lien au travers de cette pièce criante de vérité que les assistantes sociales ont porté le projet dans les territoires ruraux, en y associant les élus MSA. Quels meilleurs endroits pour proposer cette pièce sur le monde paysan que de faire jouer la compagnie dans une exploitation agricole, au cœur d’un village rural et dans un domaine viticole ?

Vacarme(s), un hymne au monde rural

L’acte 1 s’est déroulé à Fraissines, dans le Tarn, sur l’exploitation d’Odette et Jérémy Assié. Le temps d’une soirée, la cour de ferme s’est transformée en une salle de théâtre à ciel ouvert. Devant un public nombreux, les acteurs prenaient place sur scène pour jouer cette fiction sur le monde agricole, avec en toile de fond une vue magnifique sur la campagne.

C’est dans la salle des fêtes de Saint-Nazaire-De-Valentane (82), gracieusement mis à disposition par la mairie, que les trois comédiens de La Joie Errante se sont produits pour la deuxième soirée. En choisissant d’installer la scène à quelques mètres du public seulement, ils ont joué et partagé et en créant une atmosphère feutrée, ils ont joué du lieu, accentua le caractère intimiste de la pièce

Le lendemain, direction le Château de Calassou, chez Sandy Souveton, vigneronne sur les hauteurs de Duravel dans le Lot. C’est au milieu des vignes, que Thomas Pouget, Sylvain Lecomte et Grégoire Le Stradic ont interprété la 89^ème représentation de Vacarme(s). Sur une scène à 360° surplombant la campagne, ils ont raconté l’histoire de Pierre, agriculteur confronté aux pressions de la société contemporaine, devant un public enthousiaste.

À l’issue des représentations, le public a pu prendre le temps de rencontrer et discuter avec les comédiens, les organisateurs et élus MSA, ou entre spectateurs. Un espace de discussions essentiel pour que chacun puisse librement exprimer son ressenti sur le spectacle, le monde agricole et le mal-être auquel il est confronté, évoquer des souvenirs ou expériences, ou tout simplement féliciter les comédiens, et de prolonger autour d’un moment de convivialité.

En participant à la mise en place des soirées, les élus de la MSA Midi-Pyrénées Nord, notamment ceux des comités territoriaux du Grand Cahors et du Quercy Blanc, ont, une nouvelle fois, montré leur attachement à la vie des territoires ruraux et fait preuve de la force de leur engagement. Ils n’ont pas manqué de souligner « la qualité de la mise en scène et le ton utilisé, toujours très juste, pour parler d’un sujet grave, des bouleversements et difficultés rencontrées par les agriculteurs. ».

Trois soirées empreintes d’émotions, d’humour… Au cours desquelles, le temps s’est comme arrêté, suspendu à la beauté et à la justesse des textes. Un équilibre parfait qui a su toucher le cœur des hommes et des femmes.

La MSA Midi-Pyrénées Nord remercie Odette et Jérémy Assié, la mairie de Saint-Nazaire-De-Valentane ainsi que Sandy Souveton pour leur accueil.

Vacarme(s), ou comment l’Homme marche sur la Terre »

Pour créer cette pièce, les trois comédiens ont mené un important travail d’enquête et de collecte auprès de plus de cent cinquante personnes, des agriculteurs, des vétérinaires, des élus, des lycéens, des professionnels du monde agricole.

Des témoignages et anecdotes recueillis, François Pérache a écrit l’histoire… L’histoire d’une ferme, de trois hommes, de trois générations… et de Pierre, agriculteur confronté aux pressions de la société contemporaine paysan, que l’on retrouve, à l’aube de ses 43 ans, à différents âges et virages de sa vie.