- octobre 21, 2022
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L’éclaircie mécanisée pour diminuer la pénibilité du travail
Mathieu Sisterne (exploitant forestier au Vigan)
Le métier de bûcheron est physiquement éprouvant. L’abattage mécanisé se développe pour répondre à la pénurie de main d’œuvre en bûcheronnage.
Il permet d’améliorer le débit de chantier tout en baissant la pénibilité pour l’opérateur. Les coupes sont effectuées suite à un marquage précis des arbres à conserver par un technicien forestier, dans le respect des principes de la gestion durable des forêts. Le respect des sols est pris en compte grâce à des ouvertures de cloisonnement d’exploitation dans lesquels la machine va circuler pour abattre les arbres aux périodes d’exploitation propices, pour éviter le tassement des sols.
« Expliquer l’évolution de notre métier »
« Je suis forestier depuis vingt ans, succédant à mon père. Je travaille avec mon frère et un salarié, nous sommes équipés pour l’exploitation des bois locaux. Les propriétaires font appel à nous pour couper leurs bois et le valoriser. Je serai présent à cette foire forestière pour réaliser des démonstrations d’abattage et de coupe et surtout expliquer notre métier. Car le grand public ne le connaît pas bien et il faut lui clarifier notre rôle qui a beaucoup évolué.
Nous travaillons aujourd’hui de façon durable en pratiquant des coupes d’éclaircies, c’est à dire en prélevant uniquement les arbres à maturité sur des cloisonnements tous les 20 à 30 mètres. Cela permet de valoriser ces troncs tout en laissant les autres arbres en place pour favoriser leur croissance et permettre la régénération naturelle de la forêt à leur pied. On prélève ainsi tous les 7 à 10 ans les plus gros arbres mais sans déstructurer le couvert et en stimulant la régénération du sous bois. C’est une exploitation vraiment durable. En plus, j’essaie de valoriser ce bois localement dans les scieries ou autres débouchés.
Sur le Lot, nous avons la chance d’avoir beaucoup de surfaces boisées et un gros potentiel pour cette ressource naturelle renouvelable. Mais il faut intéresser les jeunes à ce métier méconnu et parfois vilipendé. Je compte donc sur la foire forestière pour rétablir quelques vérités… »