• mars 21, 2023
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Irrigation : Comment accéder à la ressource en eau ?

Irrigation : Comment accéder à la ressource en eau ?

La Chambre d’agriculture a organisé plusieurs réunions locales pour expliquer aux agriculteurs les différents moyens d’accéder à l’eau, leurs contraintes, mais aussi les aides possibles.

 

Face au changement climatique et aux sécheresses à répétition, beaucoup d’agriculteurs cherchent à irriguer leurs cultures ou abreuver leurs animaux. L’utilisation du réseau public d’eau potable peut vite s’avérer extrêmement coûteuse et le manque d’eau dans le milieu naturel se fait de plus en plus ressentir. C’est pourquoi il faut s’interroger sur l’accès à la ressource naturelle. Le conseiller en gestion de l’eau de la Chambre d’agriculture, Benjamin Campech, a donc animé plusieurs réunions pour expliquer les diverses possibilités.

 

Prélèvements en milieu naturel

Il a précisé que les prélèvements en milieu naturel (cours d’eau) de moins de 1000 m³ par an ne nécessitent aucune déclaration préalable. Par contre, il est obligatoire d’avoir un système de mesure (compteur) opérationnel afin de justifier des quantités prélevées. Au dessus de ces 1000 m³ par an, il faut réaliser une déclaration obligatoire soit auprès de la Chambre d’agriculture soit à la DDT, prévoir les volumes prélevés et mesurer les quantités réellement consommées. Concernant l’abreuvement des animaux en cours d’eau, il n’est pas interdit sauf sur la rivière Célé pour laquelle la divagation des animaux est proscrite. Il convient donc de prévoir des aménagements sur les berges (clôtures…). Rappelons que tous les prélèvements en cours d’eau font l’objet de potentielles restrictions en période sèche, sauf pour l’abreuvement. Elles sont gérées par bassins versants, imposées par décision Préfectorale et communiquées aussitôt.

 

Création de lacs

Une autre solution est la création de retenues pour capter l’eau en période hivernale et en disposer en saison d’irrigation. Si la création de retenues collectives est aujourd’hui très compliquée, la mise en place de petites retenues individuelles est possible. Une procédure simplifiée et relativement rapide (une à deux années) a été concertée entre la Chambre d’agriculture et la DDT. Cette option nécessite cependant de bien évaluer le coût du projet et son amortissement. La Chambre accompagne tous les porteurs de projets en leur proposant un bureau d’étude pour évaluer la faisabilité et les travaux. Une aide est possible aujourd’hui à hauteur de 40 % avec un plafond d’investissement à 100 000 €. Une autre solution consiste à faire curer sa retenue pour en augmenter le volume stocké. Des aides étaient disponibles dans le cadre d’un programme qui s’est déroulé sur 2022.

 

Forages et cuves

L’accès à l’eau peut aussi être réalisé par forage dans la nappe phréatique. Il convient bien entendu d’être sur une nappe et d’identifier un point de captage potentiel. C’est moins coûteux qu’une retenue mais réservé à de plus petits débits, adaptés à l’abreuvement des animaux ou à des surfaces maraîchères. Le dossier de déclaration en DDT est plus simple. Il n’y a pas de contrainte de prélèvement. Enfin, l’agriculteur peut récupérer les eaux de pluie en achetant une cuve pour un coût modéré (10 à 20 000 €) et bénéficier de l’aide du Feader (30%) dans le cadre de la modernisation du bâtiment récupérateur de l’eau.

Dans tous les cas, si vous avez des projets, contactez Benjamin Campech : 06 29 93 16 02