• janvier 18, 2024
  • Aucun Commentaire
  • 275

1963-1980 : les Chambres d’agriculture sur tous les fronts

1963-1980 : les Chambres d’agriculture sur tous les fronts

Un siècle écoulé, 100 ans d’histoire et une agriculture qui a réussi à s’adapter aux évolutions majeures de notre société. Au sein de chaque période, les Chambres d’agriculture ont joué un rôle central.

 

Malgré un contexte de baisse du nombre d’agriculteurs, la période est marquée par le passage d’une agriculture de subsistance à une agriculture de productivité. Une logique productive qui va engendrer une hausse de la production permettant d’aller vers l’auto-suffisance alimentaire. En effet, dans les années 70, la production agricole européenne dépasse la demande entraînant une chute importante des prix, particulièrement pour les produits laitiers. Cette crise conduira notamment à la mise en place des quotas laitiers en 1984. La France développe une véritable politique de soutien en faveur de son agriculture, avec notamment en 1973, la création de la Dotation Jeunes Agriculteurs (DJA). En 1972, une politique de soutien aux exploitants des territoires de montagne est mise en œuvre. Elle vise à compenser les désavantages comparatifs face aux régions de plaine et à reconnaître les services rendus par l’agriculture de montagne en matière de protection du milieu naturel et des sols, ainsi qu’à assurer dans ces régions la sauvegarde des conditions de vie et de travail. Côté élevage, la loi du 28 décembre 1966, souvent appelée loi Poly du nom de Jacques Poly, généticien de l’Institut national de la recherche agronomique(INRA) et conseiller d’Edgar Faure, ministre de l’Agriculture de 1966 à 1968, met en place la sélection animale et l’amélioration génétique des productions animales. Dans le prolongement de cette démarche, les Chambres d’agriculture œuvrent très fortement pour l’ouverture des Établissements Départementaux de l’Élevage (EDE), véritable outil décentralisé d’amélioration génétique du cheptel.

 

 

Enfin, les décennies 60, 70 et 80 marquent la féminisation de l’agriculture avec la reconnaissance du rôle de la femme au sein de l’exploitation. En 1980, les conjointes d’exploitants agricoles obtiennent le statut de co-exploitante qui leur permet de gérer la partie administrative et leur donne certains droits, comme l’accès à la retraite. Par ailleurs, les formations agricoles sont ouvertes aux femmes, leur permettant de reprendre et de diriger une exploitation agricole.

Une trajectoire qui verra l’élection de Michèle Chezalviel, première femme élue présidente d’une Chambre d’agriculture, celle de Corrèze, en 1983.