• mars 25, 2024
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Crise viticole : Coup de gueule des syndicats « aide insuffisante »

Crise viticole : Coup de gueule des syndicats « aide insuffisante »

Les syndicats viticoles Lotois dénoncent la faiblesse de l’enveloppe d’aide nationale octroyée pour faire face à la crise de 2023 « après plusieurs cellules de crise en présence des services de l’Etat et des parlementaires, plusieurs manifestations de désarroi et de nombreuses réunions de travail, le fonds d’urgence viticole accordé au département du Lot constitue une provocation ! Il est très insuffisant et ne permettra pas de faire face aux déficits des vignerons… ». Les présidents des syndicats du vin de Cahors, Nicolas Fournié, et des Côtes du Lot, David Girard, ne cachent pas leur colère « au regard de la situation économique de nombreuses exploitations viticoles lotoises, nous souhaitons dénoncer l’attitude du gouvernement. Alors que nous sommes le vignoble le plus sinistré de France, nous faisons partie de ceux qui ont touché le moins ! ».

 

Système de calcul faussé 

Ils ont fait et refait leurs comptes, et ne comprennent pas le montant alloué aux viticulteurs Lotois. Nicolas Fournié souligne « il y a eu une erreur grossière de calcul de l’enveloppe de départ car l’administration Parisienne est partie sur le volume commercialisable 2018 qui n’était pas représentatif pour le vignoble Lotois qui avait subi le terrible gel de 2017 ! ». Seuls 80 dossiers étaient éligibles. Le fonds d’urgence débloqué par l’Etat ne tient donc pas compte du niveau de sinistre réel et de l’envergure du déficit généré par ce sinistre 2023 qui a provoqué 70 % de perte. Les responsables viticoles rappellent que deux cents vignerons ont déposé un dossier de demande d’aide et cent quatre-vingt-dix sont éligibles. Mais le montant finalement obtenu est du saupoudrage car il représente moins de 5000 € par exploitation quand la culture de la vigne exige 10 000 € d’investissements à l’hectare ! Les syndicats critiquent le fonctionnement de ce guichet d’aide qui a servi les premiers demandeurs, dont plusieurs vignobles Français qui ont réclamé et pour certains déjà bénéficié d’une rallonge. Pour notre département, ils réclament donc une rallonge supplémentaire et ont adressé un courrier aux parlementaires pour les appuyer auprès du Ministère.