- juin 3, 2024
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Noix du Périgord : Développer le marché Français
Réunis en assemblée générale le 26 avril à Terrasson, les adhérents du syndicat professionnel de la noix du Périgord veulent développer les ventes de noix et d’huile de noix en France.
Dans un contexte de crise avec des prix insuffisants et un nouveau gel qui vient de frapper la noyeraie, les 810 producteurs adhérents du syndicat professionnel de la noix, du cerneau et de l’huile de noix du Périgord n’entendent pas baisser les bras. Ils veulent mettre en avant l’origine et la qualité de leur production pour améliorer sa valorisation. Le président du syndicat, Fabien Joffre, reconnaissait que la conjoncture est particulièrement difficile, faisant écho au malaise général de l’agriculture. Du manque de prix à la flambée des coûts de production, en passant par les sinistres climatiques ou la surcharge de contraintes environnementales, la production souffre terriblement. Les producteurs réclament donc le soutien des pouvoirs publics, et ont pris conscience de la nécessité de mieux se structurer. Fabien Joffre soulignait « nous sommes le second verger de France derrière la pomme, mais nous n’étions pas entendu, manquant d’une représentation unique au niveau national capable de défendre notre spécificité. Nous avons donc constitué dans une première étape Inter noix sud-ouest pour fédérer les acteurs professionnels et économiques régionaux. Les producteurs ont également créé une association régionale qui s’est réunie avec celle du Sud-est au sein d’une entité nationale. Ce travail doit permettre de redonner une visibilité à notre filière afin de mieux défendre nos intérêts… »
Cahier des charges
Le syndicat et l’ODG poursuivent le travail d’adaptation du cahier des charges aux nouvelles attentes, en demandant la reconnaissance de la variété Fernor pour l’AOP, ainsi que la mécanisation de l’énoisage devenue une réalité économique dans l’industrie du cerneau. Pour la saison 2023, le syndicat affiche des chiffres stables avec 4727 ha déclarés et 1724 tonnes équivalent sec commercialisées sous AOP (30 kgs de noix fraîche, 1039 tonnes de noix sèches et 274 tonnes de cerneaux). La variété Franquette arrive très largement en tête devant Marbot puis Corne et un peu de Grandjean. On retient surtout que cette production d’appellation sous signe officiel de qualité est très majoritairement destinée au marché Français, à 90 %. Le syndicat souhaite donc accentuer ce débouché en développant la consommation de noix et d’huile de noix auprès des ménages Français, conscient que ses produits sont positionnés dans le haut de gamme avec des prix élevés. Pour cela, il va renforcer la communication avec un nouveau programme 2024 principalement axé sur le digital. L’ODG va ainsi proposer une campagne sur les réseaux sociaux et sur la télévision segmentée afin de toucher un public mieux ciblé de classe moyenne supérieure sensible aux vertus alimentaires de la noix. Le syndicat s’associe également à celui de la noix de Grenoble pour une campagne de promotion radio commune sur NRJ. L’objectif est de mettre en avant la noix Française en s’appuyant sur les deux appellations. Une démarche commune qui répond à la nécessité d’avoir aujourd’hui de gros moyens pour être audible au niveau national dans un environnement média sursaturé.