- décembre 24, 2021
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Approvisionnement de la restauration collective Établissement d’une charte des produits locaux de qualité
Le Conseil Départemental a validé la charte de qualité élaborée conjointement avec la Chambre d’agriculture et précisant l’origine locale et le mode d’élaboration des produits agricoles susceptibles de fournir la restauration collective. Approuvée par la collectivité, elle définit la qualité et l’origine de ces productions qui alimentent les cantines.
Les présidents du département, Serge Rigal, et de la Chambre d’agriculture, Christophe Canal, présentaient cette initiative sur l’exploitation de Serge Bley à Goujounac le 14 décembre. Ils ont rappelé la volonté des élus départementaux de tendre vers un maximum d’approvisionnement local pour l’ensemble de la restauration collective, collèges, lycées, écoles, maisons de retraite, restaurants d’entreprise… Ils souhaitent que toute la palette des produits alimentaires soit en capacité de respecter cette charte et puisse fournir toutes les denrées, légumes, fruits, céréales, viandes, fromages, produits laitiers… Car le marché est important et pèse lourd en terme de débouché. La totalité de la restauration collective représente 3,5 millions de repas par an, une consommation locale certes contrainte en terme de prix mais qui est à proximité des zones de production. Elle doit toutefois être organisée et struturée tant au niveau de la logistique que des garanties de qualité.
Mangez Lotois
C’est pourquoi la Chambre d’agriculture a initié la création de l’association des producteurs Mangez Lotois qui regroupe cette offre, centralise les commandes et assure la distribution par une logistique rationnelle. Serge Rigal saluait l’initiative et insistait sur cette charte « . Nous sommes attachés à la qualité des produits qui est désormais encadrée par cette charte. Nous souhaitons consolider une structure unique de distribution sur tout le département afin de diminuer les coûts de logistique et de faciliter les commandes des collèges. Nous avons besoin de travailler avec tous les producteurs, notamment les éleveurs, ce qui exige la présence des outils de transformation locaux, abattoirs, salles de découpe. Nous souhaitons que ces agriculteurs soient certifiés Haute Valeur Environnementale ou bio pour garantir le mode de production. Nous faisons confiance à la Chambre d’agriculture pour les accompagner sur cette voie…»
De son côté, Rémi Branco, vice président du département en charge de l’agriculture, soulignait « Les élus départementaux ont une vraie ambition d’approvisionnement local au-delà même des objectifs fixés par la loi Egalim. Pour y parvenir, le département va s’engager avec ses partenaires dans l’élaboration d’un PAT de dimension départementale en y intégrant les démarches déjà mises en place par les collectivités locales. nous comptons sur la Chambre d’agriculture qui a pris cette mission à bras le corps. Nous avons la chance d’avoir des agriculteurs qui produisent avec un grand respect de la qualité et de l’environnement, ils doivent pouvoir fournir ce débouché. Nous sommes très satisfaits du travail déjà réalisé par la Chambre d’agriculture…»
Témoignage
Serge Bley accueillait les participants sur son exploitation et expliquait ses productions. En bio depuis 2015, il élève 90 limousines, quelques porcs charcutiers, et cultive des lentilles, du sarrasin et des céréales « je travaille avec Mangez Lotois pour livrer mes lentilles aux cantines sur tout le département. J’approvisionne aussi en direct le collège de Prayssac car il est à côté. Pour avoir accès à tous les établissements du Lot, il est primordial de disposer d’une logistique commune comme Mangez Lotois car je n’ai pas le temps de partir livrer mes produits aux quatre coins du département. Par ailleurs, les commandes des collèges concernent uniquement certains morceaux de viande et il faut alors trouver d’autres débouchés pour le reste de la carcasse. Le regroupement contribue à solutionner ce genre de problème… »